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Différente et performante

Publié le 23 février 2022

par Robert Bonneau Associé principal  

Dans son remarquable ouvrage « Le miracle québécois » préfacé par l’économiste Pierre Fortin, Mario Polèse, professeur émérite de l’INRS, fait état des progrès spectaculaires réalisés en une soixante d’années par les Québécois.

Si la manifestation des résultats s’observe surtout depuis 1960, il explique comment notre ADN national s’est bâti sur plus de deux siècles et pourquoi il nous amène à faire des choix différents, souvent courageux et généralement fructueux.

La création de richesse collective, sa distribution, les progrès en éducation et un vivre ensemble somme tout très harmonieux sont autant d’exemples utilisés par l’auteur pour démontrer l’esprit d’initiative des Québécois.

Il aurait tout autant pu utiliser un exemple récent : la légalisation du cannabis récréatif.

Quoique ce sujet ne soit pas abordé dans l’ouvrage du professeur Polèse, la légalisation du cannabis est un « laboratoire » intéressant et un exemple récent pour illustrer la capacité du Québec à faire ses propres analyses et ses propres choix.

La stratégie du Québec face aux autres provinces

L’exemple est d’autant plus intéressant que toutes les provinces étaient, au même moment, sur la même ligne de départ. Une forme d’olympisme de la mise en place d’un modèle d’entreprise dans un environnement réglementé, sans consensus social validé et soumis à des enjeux de sécurité publique, de protection de la jeunesse, d’éducation, de santé et d’éradication de la criminalité, pour ne nommer que ces considérations. Coefficient de difficulté élevé.

Si chaque province a choisi sa route et développé son modèle, d’aucuns diront que le plus performant fut le modèle de la SQDC. L’exemple québécois est cité en Europe et aux États-Unis comme étant la voie, davantage dictée par des impératifs de santé et de sécurité, que par celle du libre marché et de l’économie.[1]

Nos voisins ontariens, chez qui on compte 750 magasins sur 1 000 ciblés et qui ont opté pour une approche de libre-marché, le reconnaissent notamment au travers des doléances exprimées par les Torontois où, pour la seule année 2021, uniquement pour la ville-reine, 161 nouveaux permis de vente ont été attribués à de nouvelles boutiques.

À titre comparatif, il y a en Colombie-Britannique 320 magasins, 1 200 en Ontario et 650 en Alberta. Dans ces provinces, la vente en succursale est privée, mais la distribution est publique. Malgré les quelques 84 succursales au Québec, la province fait belle figure en termes de vente, de volume ou de pourcentage de conversion du marché noir, et tout cela dans un environnement plus contrôlé. C’est aussi au Québec que la progression de la consommation a été la plus basse suivant la légalisation du cannabis, tout en y vendant ce dernier au prix le plus bas au Canada. La rentabilité a été atteinte en des temps extrêmement courts, conformément aux cibles, et la SQDC considère avoir soustrait au marché illégal plus de 50 % du marché du cannabis, tout en offrant un environnement sécuritaire à sa clientèle.

À Toronto, des quartiers ont perdu leur identité en raison du foisonnement de ce type de commerce et l’acceptabilité sociale vis-à-vis du modèle public-privé ne semble pas atteindre les niveaux du modèle de société d’état du Québec. Le Québec a aussi choisi de mettre à 21 ans l’âge légal (le plus élevé au pays) pour acheter légalement le produit et d’encadrer plus que partout ailleurs au pays la vente, de l’entrée en succursale au contenu de l’interaction avec le préposé à la vente, incluant le choix des produits. Rappelons que le produit est gardé derrière les comptoirs, n’est pas disponible en accès libre, et qu’aucune promotion, incitation ou rabais ne sont faits.

Le vice-président* ressources humaines de la SQDC

La gestion des ressources humaines à la SQDC représente tous les défis relatifs au commerce de détail, en plus de ceux inhérents à un milieu partiellement syndiqué et au commerce d’un produit fortement réglementé. Les enjeux de recrutement, de développement organisationnel, de formation et d’engagement sont cruciaux dans une organisation dont la promesse repose sur la qualité, l’accompagnement, les prix et la disponibilité, et dont les valeurs sont la responsabilité, la proximité, la simplicité et le dépassement.

La SQDC est à la recherche de son prochain vice-président ressources humaines. Le défi est exceptionnel et requiert un joueur d’équipe doté d’un solide jugement, appuyé par une expérience diversifiée et un dynamisme à la fois contagieux et inspirant.

Décarie Recherche de cadres est fière d’être choisie comme partenaire de cet important recrutement dont la description est disponible via le lien ci-dessous.

https://decarierecherche.com/fr/mandats/vp-rh-sqdc/

*L’utilisation du seul genre masculin ne vise qu’à alléger le texte et se fait sans discrimination.

[1] sources :
https://www.journaldemontreal.com/2021/05/27/la-sqdc-citee-en-exemple-a-linternationale
https://theconversation.com/legalisation-du-cannabis-lexemple-des-marches-licites-et-illicites-du-canada-159016
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-11-19/la-sqdc-voit-ses-profits-et-ses-revenus-grimper.php

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